Projet Îles Régénératives

Sur les côtes françaises, et tout particulièrement sur nos îles habitées, la mer et la terre cohabitent depuis toujours. Qu’elles s’échouent ou soient cultivées, les algues constituent une ressource naturelle abondante et renouvelable. L’agriculture, souvent familiale et à petite échelle, fait quant à elle face à plusieurs défis : accès limité aux amendements organiques, transport coûteux depuis le continent, raréfaction des sols vivants. Le projet « Îles Régénératives », porté par Rézomes, propose d’y répondre par la valorisation locale des biomasses disponibles, en s’appuyant sur une approche low tech, ouverte et collective.

Objectif : une économie circulaire des algues

L’ambition du projet est simple : transformer les ressources locales en fertilité durable. Les biomasses insulaires mobilisées incluent les algues échouées, les résidus agricoles, les déchets verts et les coproduits artisanaux. L’objectif est de mettre au point et documenter un procédé low-tech, open-source et diffusable permettant de produire localement un amendement organique riche en minéraux et en carbone stable.

Les procédés mis en œuvre

Les technologies utilisées reposent sur des savoirs ouverts et des outils simples, afin que chaque communauté puisse se les approprier. Compostage aérobie, bokashi (compostage anaérobie avec activateurs microbiens locaux), biochar (pyrolyse de biomasses locales) et divers pré- et post-traitements (rinçage, séchage, broyage, tamisage, inoculation) : dans chaque contexte, chaque projet consistera à ajuster le mix technologique selon la nature et la saisonnalité des ressources, les compétences disponibles et les finalités recherchées.

Un projet coopératif et ouvert

Le projet sera mené en partenariat avec les communes, les agriculteurs, les associations et entreprises locales et les habitants volontaires. L’objectif est de créer une chaîne de valeur locale, réduisant la dépendance au continent et renforçant l’autonomie des îles. Tous les procédés, plans et retours d’expérience seront publiés sous licence open-source, pour être réutilisés et adaptés par d’autres territoires insulaires ou côtiers enclavés.