L’unité médico-judiciaire de l’Hôtel-Dieu assure, sur demande de la justice, les examens médico-légaux de personnes majeures ou mineures victimes de violences.
Le service reçoit uniquement les personnes ayant déposé plainte et munis d’une réquisition judiciaire.
La finalité de l’examen est la rédaction d’un certificat médical descriptif des lésions physiques ou du retentissement psychologique, avec détermination de l’ITT (incapacité totale de travail) au sens pénal.
Différents types de victimes peuvent être concernées : agression sur la voie publique, violences conjugales, violences sexuelles, maltraitance sur enfant ou sur personne âgée, harcèlement moral, accident de la voie publique, attentats, etc.
A l’issue de la consultation, le médecin peut proposer un entretien avec un psychologue ou une association d’aide aux victimes.
Pour les faits de nature sexuelle, le service réalise l’examen clinique, les prélèvements biologiques et la mise en route des traitements si nécessaire. Il procède également aux consultations de suivi post-agression sexuelle.
L’unité médico-judiciaire de l’Hôtel-Dieu réalise par ailleurs les certificats de non excision des enfants dans le cadre de procédure de demande d’asile auprès de l’OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides). Ces examens sont réalisés uniquement sur rendez-vous.
Après le lycée, j'ai entrepris mes études de médecine à l'université Paris VII Diderot. A l'issue de l'examen classant national j'ai choisi le DES de médecine légale et expertises médicales à Paris, conformément à mon souhait qui m'animait depuis de nombreuses années déjà. Travailler dès lors au contact et au service des personnes victimes de violences, des personnes en situation de privation de liberté et des personnes décédées, toujours en articulation avec le monde judiciaire, m’a beaucoup apporté sur le plan personnel et professionnel. Est né de ces apports l’envie profonde d’œuvrer pour participer à l’amélioration de cette spécialité, à travers des projets de services et des formations auprès de différents corps de métiers, afin d’accroitre la visibilité de la médecine légale auprès du grand public, cette discipline restant encore largement méconnue.