Jean Pagny
Business Development Director
Polyacht-EFTM
Mahina, Tahiti, Polynésie française
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Nous fabriquons des haubans Dyneema et accroches textiles fortes charges à destinations du nautisme et de l'industrie.
Mon organisation
Navigateur depuis toujours, Benoit Parnaudeau démarre sa carrière en préparant puis en concevant des navires de course. Il participe, entre autres, au Vendée Globe et à la Route du Rhum. Après s’être installé à Tahiti, il fait bénéficier les voiliers du territoire de son expertise hors pair en créant, en 2015, Polyacht, entreprise spécialisée dans le gréement (rigging en anglais).
En 2016 il rencontre Christophe Monnier, automaticien de carrière, mais également marin et régatier assidu, avec qui il s’associe, par amitié, et complémentarité des compétences.
Benoit devant un jour remplacer les haubans de son Class40, Nacira, avec lequel il a couru la route du Rhum, se penche sur les alternatives au haubans inox, pesants lourds et dont la fabrication a un cout écologique non négligeable. Vient alors l’idée de fabriquer des haubans en fibre Dyneema, matière extrêmement légère et résistante permettant de décupler les performances d’un navire tout en en réduisant l’impact carbone.
Toujours en 2016, la Corderie Lancelin, leader Français du cordage et partenaire de longue date de Benoit, rejoint le projet et fourni un appui technique et matériel au duo Benoit / Christophe.
Les deux compères commencent alors les premières expérimentations qui mèneront 4 ans plus tard à la fabrication d’un prototype de machine à enroulement filamentaire automatisé unique au monde, permettant de produire des haubans en Dyneema entièrement gainés, mais également, et avec le même procédé, des élingues et accroches forte charge destinées à l’industrie.
D’autres se sont frottés à l’enroulement filamentaire, mais tous procèdent à une mise sous gaine de protection et finitions manuelles. De plus ils ont besoin de pièces particulières pour les finitions des yeux (orifices aux extrémités du lien qui permettent de le fixer de part et d’autre).
Polyacht s’affranchit grâce à son innovation, non seulement de la mise sous gaine et finitions manuelles car le processus est entièrement automatisé, mais également du besoin de pièces supplémentaires car l’enroulement se déroule entièrement à l’intérieure de la gaine de protection. Cette industrialisation du processus en diminue drastiquement le temps, les pièces nécessaires et donc le coût de fabrication, rendant accessible au plus grand nombre un produit haut de gamme.
En 2021 une subvention de la Banque Public d’Investissement permet d’effectuer une série de tests confirmant la qualité des haubans Polyacht. Cette même année, Jean Pagny rencontre les deux hommes et rejoint l’aventure pour apporter à l’équipe ses compétences en gestion d’affaires, notamment à l’international.
La suite du projet nécessite des investissements. Polyacht procède donc fin 2022 à sa première levée de fonds et se voit soutenir par la Sofidep, qui entre au capital de la SAS, mais aussi par la BPI. Ce financement permet à Polyacht de rentrer dans la cour des grands, notamment par la construction d’une machine de 30 mètres de long, ayant une capacité de production industrielle, ainsi que l’atelier nécessaire à son hébergement. L’entreprise se constitue un stock de matière première, recrute technicien et personnel administratif, mais dépose aussi, grâce, au programme Nahiti, un brevet en Europe, Chine, USA, Corée du Sud et Afrique du Sud.
Le développement commercial se mets en place en Polynésie et en France avec l’équipement de navires de course et de croisière, de 6.5 à plus de 20 mètres. Dont notamment celui de Thaïs Le Cam, fille du célèbre Jean Le Cam.
La poursuite du développement de l’entreprise a deux volets, d’une part continuer le travail initié sur le nautisme et assoir sa présence comme référent en gréement textile, et d’autre part se tourner vers un marché bien plus imposant, celui de l’industrie. En effet, la même technique de fabrication permet de produire des élingues et accroches forte charge, utiles dans de nombreux domaines, éolien, militaire, cargos a voiles, levage…
Sur moi
Ingénieur télécoms de formation (INSA et IMT Atlantique), j'ai débuté ma carrière en gestion d'affaires dans l'informatique, la télévision numérique avant de quitter la France il y a une dizaine d'années. Mes pérégrinations m'ont conduites en Polynésie où mes velléités entrepreneuriales ont trouvé un écho avec le projet EFTM, pour lequel j'ai mené la première levée de fond. Je m'occupe désormais du développement de l'entreprise et vient d'ouvrir un bureau en France.